Il n’est pas rare d’entendre dans un cabinet d'ostéopathie en début de consultation : “Depuis quelques jours ça me tire tellement derrière la jambe que j’ai du mal à marcher” ou encore “je sens des fourmis dans mon mollet”.

La sciatique, cette douleur lancinante qui vous accompagne jour après jour, peut sembler être une montagne infranchissable. Elle peut limiter vos mouvements, rendre vos journées difficiles et impacter votre qualité de vie. Mais ne vous découragez pas, car vous n'êtes pas seul dans cette bataille !

Dans cet article, nous souhaitons vous offrir des conseils de notre expert Kévin Rayess pour vous aider à vaincre votre sciatique et retrouver votre liberté de mouvement.

Comment définir une sciatique ?

ll est d'abord important de commencer par rappeler son nom complet : névralgie du nerf sciatique.

Une névralgie est une douleur suivant le trajet d’un nerf donné, elle est très souvent synonyme d’une souffrance par compression. On parle même d’une douleur d’origine neurologique (touchant le système nerveux).

Le nerf sciatique, il est où ?

Attention, micro cours d'anatomie 😇. Le nerf sciatique résulte de l’association de plusieurs racines nerveuses issues de la moelle épinière, particulièrement au niveau des vertèbres lombaires L4 et L5 et des vertèbres sacrées (issues du sacrum) S1 et S2.

Quels sont les symptômes ? Où démarre la douleur ?

Le saviez-vous ? Le nerf sciatique est le plus “gros” nerf du corps humain. Pas étonnant que cela soit si douloureux ! Généralement, la douleur émerge au niveau du bas du dos, se prolonge dans la fesse puis la partie arrière de la cuisse et du genou pour se terminer dans le mollet et la plante du pied.

En phase inflammatoire, souvent correspondante au début de la crise, la douleur peut être intense et peut aller jusqu’à l’impossibilité de marcher.

Voici une liste de douleurs type non exhaustive: - Élancements - Fourmillements pouvant évoquer une crampe - Sensation de brûlure ou de froid.

Si la douleur est intense et régulière, des examens complémentaires peuvent être prescrits (Radio, IRM..).

Quelles sont les causes ?

En théorie, La cause d’une sciatique est principalement du à un conflit anatomique entre une structure donnée et une ou plusieurs racines nerveuses. En général il s’agit d’un processus de compression de cette racine ou de son inflammation.

Dans 70% des cas, la raison du conflit est due à une hernie discale.

Dans ce cas précis : Les vertèbres sont séparées par des disques intervertébraux. Ce sont des éléments composés à la fois de collagène et d’eau. Ils agissent un peu comme des “amortisseurs” et leurs élasticités relatives permettent également une plus grande amplitude de mouvement.

Au coeur de ce disque, il y a un noyau qui permet d’équilibrer les pressions. Il est retenu au milieu du disque par des anneaux fibreux.

Dans 20% il s’agit d’un conflit d’origine osseuse avec une ou plusieurs racines du nerf sciatique, plus communément appelé arthrose.

Les 10% restant concernent des causes liées à un état transitoire (grossesse, inflammation locale…) ou des cas plus graves comme des pathologies inflammatoires chroniques (spondylarthropathies) ou tumorales.

En pratique, la sciatique peut provenir : 

• D'un relâchement de la sangle abdominale : Les groupe musculaires profonds agissent comme des gardes fous de la colonne vertébrale. Cela s'explique souvent par état sédentaire qui agit négativement sur le maintien des structures osseuses.
• Les positions statiques prolongées : Le corps a horreur de l’immobilisme. Concernant le dos, rester assis sans bouger de manière prolongée provoque des contraintes hétérogènes au niveau des disques intervertébraux pouvant accélérer son usure.
• D'un port de charges lourdes de manières répétées et non préparées, que ce soit dans un cadre professionnel ou sportif.
• D'un problème de surpoids : En effet, celui-ci augmente la charge sur les disques intervertébraux augmentant ainsi le risque de protusion discale et donc de névralgie sciatique. Restez en forme, surveiller votre poids et votre alimentation.

Comment éviter une sciatique ?

1. Bougez, Bougez, Bougez !

Oui la sciatique ça fait mal, oui, on n'a pas forcément envie de bouger quand ça nous arrive, mais sachez que rester au lit n’est sûrement pas la meilleure des solutions.

Alors continuez à faire des activités en adaptant vos efforts. C’est même pas nous qui le disons c’est la Sécurité Sociale !

2. Adaptez votre alimentation

Qu’il s’agisse de perdre quelque kilos pour alléger la charge de son dos ou adopter un régime alimentaire anti-inflammatoire, cela ne peut avoir qu’un impact positif sur la douleur d’origine sciatique. Évitez les viandes rouges, les matières grasses saturées (souvent pro inflammatoire) les sucres raffinés et l’alcool.

3. Quelques exercices à réaliser avec votre Bloon

Cette série d’exercices est à réaliser 2 fois par jour: 

Le Rouleau Dorsal:

Il permet d’étirer toutes les chaînes antérieures. Ces dernières, beaucoup sollicitées en position assise, ont tendance à inverser la courbures naturelles lombaires, augmentant ainsi le stress mécanique sur cette dernière.

Lors de cet exercice, on respire au maximum afin d’optimiser l’étirement du centre du diaphragme.

Le Chien qui vole

C’est un exercice vraiment complet car il permet de travailler les chaînes croisées du dos tout en réinformant la colonne vertébrale lombaire dans sa position naturelle.

Pendant 3 jours, commencez par la version Soft, puis continuez vers la version Fit.

La Prière

Cet étirement devrait vous procurer une sensation de relâchement, il permet d’étirer l’ensemble des muscles de la colonne vertébrale.

4. Suivre un traitement médicamenteux

Il est absolument nécessaire de consulter votre médecin notamment si vous avez besoin notamment d’anti-inflammatoires.

Conclusion

Alors, convaincus ? Vous voilà rassurés ? La névralgie sciatique, n’est pas une fatalité et est souvent un état transitoire. Le suivi de ces quelques conseils devraient grandement vous aider à retrouver une activité normale.

La sciatique si elle devait s’avérer chronique nécessite une prise en charge pluridisciplinaire afin d’identifier et corriger tous les facteurs à l’origine de la douleur.

NB : Cet article est à but purement informatif. Consulter un professionel de santé au plus tôt, peu importe les symptômes que vous présentez.